le P’tit Pollestrenc Progressiste

 

mai 2004

 

20 sur 22 : v’là la gauche !

 

20/22 le nombre de régions en France métropolitaine détenues par la gauche. Que cela soit au niveau national, régional, départemental ou cantonal, la gauche obtient à elle seule plus de la moitié des suffrages.

 

51,17% en Languedoc Roussillon : Le FN-UMPiste Blanc accablé par la sanction du Raffarinisme et le rejet des alliances passées subit une énorme défaite. Il est à redouter que, revancharde, la droite en place à l’Assemblée ne donne pas aux régions les moyens financiers suffisants pour assumer leurs compétences.

 

50,75% en Pyrénées Orientales : Du jamais observé dans notre département ; 90% des communes ont placées la gauche en tête ; même à Perpignan. Chaudes et pleines d’espoir les Municipales à venir…

 

51,11% sur notre canton : Trois ans après l’élection de Louis Caseilles ; c’est une confirmation. Notre canton, malgré la résistance UMPiste à Pollestres, est bien ancré à gauche.

 

18 cantons sur 31 : La gauche reste largement majoritaire au Conseil Général, ce qui va lui permettre d’intensifier son travail grâce à une entente parfaite avec la région nouvellement élue.

 

Mensonges électoraux : L’UMP départementale apeurée par les chiffres sortis des urnes au 1er tour, a distribué le 26 avril (au dernier moment) des tracts délétères et mensongers ; rabaissant par cet acte le combat électoral au plus bas niveau, bien loin du projet régional proposé par la liste UNION TOUTE conduite par Christian Bourquin et Georges Frêche.

Sur Canohès et Pollestres, c’est le Député Daniel Mach qui a signé ce tract.

Délétère en vous faisant croire que Montpellier était largement endettée alors qu’avec Toulouse, ces deux cités sont les seules en France à avoir un endettement égal à 0€/habitant. Il en est bien autrement à Pollestres.

 Mensonger en vous disant que les équipements réalisés depuis 10 ans sur nos 2 communes n’auraient pu être envisagés sans le soutien financier de Jacques Blanc alors que la quasi totalité de ces équipements a été exécuté avec le financement des communes, du canton, de la communauté des communes « Portes Pyrénées Roussillon »  et du département.

Mais cette basse manœuvre a été vaine ; vous avez répondu démocratiquement par une forte mobilisation (plus de 70% de votants) et des scores sans appel : 33% pour l’UMP, une punition sévère et méritée !

 

En juin : les Européennes

 

Le chapitre des régionales refermé pour 6 ans, un nouveau combat s’offre à nous : les élections européennes.

 

Le rêve européen : L’Europe ne fait plus rêver. Elle est aujourd’hui aux mains de la technocratie, de l’élite, des grands fonctionnaires. Elle s’est éloignée des peuples.  L’Europe marche sur une seule patte, celle de la monnaie unique, l’€uro, qui fait d’elle une zone de libre-échange, de libre-concurrence, qui détruit peu à peu les protections collectives de chaque État.

 

Quelle Europe voulons-nous ? Le constat est alarmant ; aujourd’hui, l’Europe contribue à détruire les spécificités françaises : la priorité sociale, la lutte pour l’égalité, la défense des services publics… Il nous faut combattre le libéralisme, dogmatique et aveugle. Seule l’Europe est susceptible de nous offrir le cadre nécessaire à l’organisation de ce combat politique.

 

Quelles institutions? Il n’y aura jamais d’Europe politique et sociale sans réforme démocratique de ses institutions. C'est à dire modifier le projet de Constitution européenne et redéfinir les compétences de chacun. Entre l’Union européenne et des États, qui fait quoi, qui décide de quoi ?

 

Quel contenu? Pour que les peuples se sentent concernés par la construction européenne, il nous faut lui donner un sens, un but, un contenu. Ce ne peut être comme aujourd’hui, son seul objectif : la défense de la monnaie qui bride les politiques budgétaires de chaque pays. Il nous faut instaurer une politique économique contrôlée par des élus et non plus des technocrates. Une politique économique destinée à promouvoir la croissance et l’emploi, en lançant des grands travaux (ferroutage par exemple), en contrôlant les mouvements des capitaux, en définissant une politique fiscale européenne (distorsion de concurrence près de nos frontières).

La lutte contre les délocalisations et les effets néfastes de la mondialisation libérale doit devenir la raison d’être de l’Europe.

 

COUP DE PROJECTEUR :

Poisson d’Avril :

Lors de son interview télévisée, Chirac a tenu un véritable réquisitoire contre le gouvernent Raffarin II, lui demandant de corriger ses erreurs sur les problèmes des chômeurs en fin de droit, du malaise des chercheurs, des intermittents du spectacle et de son désir de réformer la Sécu par ordonnance. Chirac premier opposant de l’action du gouvernement UMPiste alors que c’est lui qui dirige tout ; on croit rêver.

Et puis en regardant le calendrier, on comprend. Cette interview télévisée se tenait un 1er avril…

 

Raffarin I - II - III : 0

Par votre vote vous avez dit clairement que vous ne vouliez plus du gouvernement Raffarin II.

Chirac dont le sonotone est défectueux ne vous a pas entendu. Alors voici le gouvernement Raffarin III.

On prend les mêmes, on secoue un peu, et on recommence. De qui se moque t’on ? De vous bien évidemment.

Malgré les belles paroles de Chirac, sa dernière trouvaille, son dernier slogan publicitaire « cohésion sociale », ce non changement de ministres, premier et autres, indique bien un non changement de politique.

 

  Sarkozy qui ?

Au Ministère des finances, il y a un Sarkozy. Mais lequel ? Guillaume l’aîné, le vice-président du MEDEF ou Nicolas le cadet, le Ministre en titre ?

Le passage du second au Budget entre 93 et 95 avait été catastrophique (dette publique passée de 45,3 % à 54,6 % du PIB). Puisque par exemple le RMA n’est pas remis en question et que la baisse des impôts sur le revenu qui bénéficie d’abord aux classes supérieures va se poursuivre, on a bien peur que les 2 frères s’allient afin d’affirmer bien haut leur credo : « Du fric pour les riches, des flics pour les pauvres ».

 

Union toute :

Ces élections auront confirmées ce qui était évident après le 21 avril 2002. Pour gagner, la gauche progressiste doit être unie. Unie forte de ses différences.

Union toute, ce n’est pas uniquement l’union régionale de tous les partis de gauche; mais depuis le 28 mars 2003, ce doit être l’union de toutes les forces démocratiques pour que notre région sorte de l’abîme économique et sociale dans laquelle le FN-UMPiste Blanc l’a laissée.

Ce doit être également l’union toute avec nos amis Catalans du sud, nos amis Espagnols, nos voisins de Midi-Pyrénées… Du rose à perte de vue, de Tarifa à Colmar.

Du travail et de l’espoir…